Situation au Tibet

L'agonie d'un peuple:

Le Tibet est occupé depuis 1950 par la République Populaire de Chine. Après le soulèvement du peuple tibétain le 10 mars 1959 à Lhassa, le Dalaï Lama, chef spirituel et temporel du Tibet, a pris le chemin de l'exil en Inde, suivi de plus de 100 000 tibétains.

Depuis, la répression au Tibet n'a cessé de s'accentuer: 1'200’000 tibétains ont péri, env. 6000 monastères, temples et monuments ont été détruits.

Depuis 2008, année des Jeux Olympiques à Pékin, la répression s’est aggravée dans tout le Tibet et plus de 120 tibétains (la plupart des moines/nonnes) se sont immolés en demandant la liberté religieuse et le retour du Dalaï Lama au Tibet.

Avec l’arrivée du train jusqu’à Lhassa en 2006, plus de 8 millions de chinois se sont installés au Tibet pour exploiter à leur seul profit toutes les richesses du sol et du sous-sol ; depuis, la population tibétaine est minoritaire chez elle et subit une répression policière permanente. De plus tout ce qui concerne le patrimoine historique, même classé par l’Unesco est en phase de destruction.

La chine vise à l’anéantissement total de l'identité tibétaine et de sa culture millénaire.

L'exil:

Dès 1959 de nombreux tibétains ont fui leur pays pour aller se réfugier en Inde, au Népal, au Ladakh, au Bhoutan et … en Suisse (2'000). Parmi eux, des moines et aussi beaucoup d’enfants exilés afin d’être scolarisés et éduqués. En Inde les réfugiés tibétains sont regroupés dans le nord et principalement au centre formant d’importants villages : Bylakuppe, Mundgod, etc.

Le Dalai Lama réside à Dharamsala, dans le nord de l’Inde ; dès 1959 un parlement et un gouvernement tibétain en exil (Kashag) se sont constitués. En 1990, instauration de l’élection d’un premier ministre par les députés, puis en 2001 élu par les tibétains en exil au suffrage universel. Depuis 2011, le Dalai Lama n’a plus qu’une fonction de Chef spirituel.

Voici ce qu’écrivait Elisabeth Badinter en 1989:"L'agonie du Tibet, ce n'est pas seulement des hommes déportés, assassinés, des nonnes et des moines torturés, c'est aussi un véritable GENOCIDE CULTUREL, LINGUISTIQUE et RELIGIEUX, mené par les autorités chinoises pour rayer ce pays et cette civilisation de la carte du monde. La sinisation systématique du Tibet est à moyen terme, sa mort assurée. Et cela, dans l'indifférence générale..."

Alertés par de tels visionnaires, le monde occidental a pris conscience de la gravité de la situation au Tibet, et des mouvements de soutien se sont créés, dont parmi eux Objectif Tibet en 1996. Cependant la Chine étant devenue une si grande puissance économique, plus aucun chef d’état  n’a les capacités d’exiger l’application des Droits de l’Homme au Tibet.